Une pièce pleine d’inventivité – Les Derniers Devoirs – JSL 19/04/2011

Saison culturelle

Une pièce pleine d’inventivité

Sur scène, les comédiens sont d’une telle sincérité qu’ils donnent l’impression d’être surpris en pleine vie privée.  Photo N. E. (CLP)zoom

Sur scène, les comédiens sont d’une telle sincérité qu’ils donnent l’impression d’être surpris en pleine vie privée.  Photo N. E. (CLP)

Jeudi soir, le théâtre d’Autun a accueilli une pièce atypique, Les Derniers devoirs. Relatant les dernières heures séparant une famille de l’enterrement du grand-père, le texte de Louis Calaferte prend un malin plaisir à pointer du doigt les travers de chacun face à une telle situation.

Grand-pi est mort. Sa fille, son gendre et sa petite-fille se préparent pour accueillir famille et amis pour le dernier adieu. Les petits tracas quotidiens reprenant très vite le dessus, il s’en suit une série de dialogues incongrus, pour ne pas dire plus, mêlant quelques pointes de reproche au départ prématuré de celui qui, quelques heures plus tôt, était encore le meilleur des hommes sur terre.

Mise en scène sobre et efficace

Pleine d’inventivité, la mise en scène signée Sylvain Marmorat est sobre et redoutablement efficace. Jouant entre les ombres et la lumière, des paravents simulent les différentes pièces de la maison. Allant de l’une à l’autre, les personnages interprétés par Laurence Boyenval, Bénédicte Ressot et Sylvain Marmorat lui-même sont criants de vérité.

Renvoyant chaque spectateur à son propre vécu dans pareil cas, cette pièce est un pur bonheur de situations loufoques et de bons mots. Un vrai régal à voir et revoir.

Norbert Estienne (CLP)

Publié le 19/04/2011

Le Médecin volant fait décoller la salle – BP 16/04/2011

Neuilly-lès-Dijon

Le Médecin volant fait décoller la salle

Le maire a présenté les comédiens.  Photo René Gautheyzoom

Le maire a présenté les comédiens.  Photo René Gauthey

Interprété à la mairie, la pièce Le Médecin volant est une farce de Molière, dans laquelle il s’agit de ne pas se “faire prendre”. La vivacité bienveillante de Molière est transposée dans un cadre scénique coloré et contemporain. Car la supercherie est ordonnée à la hâte sans penser ni aux conséquences fâcheuses ni aux embûches. La construction de la pièce repose sur ce simple et énergique canevas.

Cette tension est constante et elle anime chacune des scènes. Les combats de catch, les courses, les fuites, les feintes, les prises corporelles rythment les relations des personnages.

Les acrobaties scéniques deviennent de plus en plus périlleuses pour un public qui devient de plus en plus enthousiaste.

Publié le 16/04/2011

Annonce JSL – 13/04/2011

JSL (Journal de Saone et Loire) du 13 avril 2011

Saison culturelle

Des derniers devoirs pas toujours très simples

Sur scène, Laurence Boyenval, Bénédicte Ressot et Sylvain Marmorat se délectent à interpréter une famille confrontée à la banalité des choses.  D.R.zoom

Sur scène, Laurence Boyenval, Bénédicte Ressot et Sylvain Marmorat se délectent à interpréter une famille confrontée à la banalité des choses.  D.R.

Jeudi soir, le théâtre municipal d’Autun accueillera une pièce aussi réjouissante que le sujet pourrait être grave. Faisant intrusion dans la vie d’une famille qui peaufine les derniers détails d’un enterrement, le public va découvrir à quel point la banalité peut reprendre le dessus pour aboutir à des situations cocasses.

« Grand pi » vient de mourir. Juliette, sa fille, Henri, son gendre et Sylvie, sa petite fille, s’activent pour mettre au point les derniers détails de cette journée pas comme les autres. Mais entre les invités, les fleurs, la quiche du déjeuner, le fameux tailleur noir qui, forcément, ne va plus, le fromage et la dépouille de « grand pi » dans la chambre, les choses ne se déroulent vraiment comme prévu.

De banalités en conversations futiles, les spectateurs vont assister dans Les derniers devoirs à l’enlisement de la famille dans une succession de situations saugrenues, pourtant tellement proches d’une réalité drôle et dérangeante à la fois.

Une pièce maintes fois saluée à découvrir absolument.