Jacques Fornier à la rencontre des lycéens au lycée Stephen Liégeard – Le Bien Public 29 mars 2011

Brochon Jacques Fornier à la rencontre des lycéens

Jacques Fornier transmet ses connaissances.  Photo Camille Bailly

Comédien et metteur en scène, Jacques Fornier est venu, vendredi matin au lycée Stéphen-Liégeard, à la rencontre d’une vingtaine de lycéens de seconde en option enseignement d’exploration.

Au cours de ce contact direct, emprunt d’une grande simplicité, Jacques Fornier a fait part de ses impressions, se livrant sur les détails de sa vie professionnelle, de ses recherches, de ses voyages, notamment en Inde, qui l’ont conduit à l’attention et à la prise de conscience de l’être humain. D’une forme éblouissante pour son âge, 86 printemps, sa longue vie se poursuit à rechercher le travail avec les jeunes avec qui il dialogue afin de leur transmettre ses connaissances, mais également ses ­conseils et son expérience sur le théâtre.

Bien connu dans la région, il est cependant utile de rappeler que Jacques Fornier fut le fondateur du théâtre de Bourgogne, en 1953, et qu’il dirigea le théâtre national de Strasbourg en 1971.

Les élèves étaient accompagnés pour cette enrichissante rencontre de Marina Jovignot, professeur de français et de théâtre ; Marie-Sabine Baard et Hélène Néault, professeurs de français ; et Sylvain Marmorat, professeur de théâtre, mais également comédien et metteur en scène.

Un petit manège de désirs – Le Bien Public 10 juin 2010

Arts & Loisirs
Pratique
propos recueillis par guillaume Malvoisin
Un petit manège de désirs
Leur dernière création, Le Médecin Volant de Molière remet les comédiens au centre de tensions, de joutes verbales et d’une scène dépouillée. De quoi voir jaillir le plaisir qui caractérise la compagnie  celui de la rencontre avec le spectateur. Pierre Yanelli nous donne quelques clés du travail de ses compères.Pierre Yanelli  « Il existe beaucoup de contraintes pour ce Molière, les cadres sont solides. L’idée est de jouer le plus possible, le longtemps possible et que cela convienne à tout le monde. »

De plus, cette contrainte vous offre la possibilité du jeu.

« C’est un moteur recherche, le plaisir simple de la mécanique chez Molière. Avec le Médecin Volant , nous avons une pièce dont l’authenticité est incertaine. Cela laisse une grande liberté. On peut en garder les principes et les nourrir d’une énergie et d’envies qui nous sont propres. »

Vous parlez de cette pièce comme une esquisse ?

« Oui, c’est un canevas qui annonce d’autres pièces futures. Molière est toujours dans cet entre-deux  d’un côté l’art populaire qui divertit et de l’autre un théâtre plus savant. »

Cette esquisse agit-elle comme une source d’invention pour votre compagnie ?

« Oh oui, elle laisse beaucoup d’opportunités pour l’acteur. Il y a toujours le désir attrapé par la queue, chaque personnage arrive pour son plaisir qui finira par être empêché. Il y a une spirale qui s’enclenche très vite, comme un petit manège du désirs. Il y a donc le plaisir de l’histoire puis le plaisir du jeu pour le comédien. Les métamorphoses et les pirouettes sont nombreuses et sont redoublées du fait du nombre restreint de comédiens dans la compagnie. Nous ne sommes que trois pour cette pièce. »

Vous parlez de l’art de la composition chez Molière, cette mécanique renvoie à d’autres de vos créations comme les Calaferte ou encore Far Craf où le burlesque est un des moteurs.


Des costumes très colorés, qui aident aux nombreuses métamorphoses.

« Je suis assez naïf. Ceci m’autorise à faire des contresens comme avec Pinter pris à la clownesque pour Far Craf . Mais on rend ainsi ces textes accessibles. Tout le monde peut regarder sans trop s’interroger sur l’ombre de l’écriture, sur son aspect abstrait. Là, c’est très concret. Le burlesque est simple et laisse une porte ouverte pour le spectateur. Il peut rire ou s’interroger. Le burlesque permet aussi de s’amuser avec l’espace, de le rendre modulable et ludique à loisir. »

Ici, le décor est très dépouillé…

« C’est un petit cirque, avec sa piste circulaire et quelques tabourets. C’est amusant de changer aussi facilement de décor. Le comédien est remis au centre du spectacle, c’est lui qui anime. On respecte un des principes fondamentaux du Rocher des Doms, celui de jouer sur un plateau assez dépouillé où le comédien est le créateur  de jeu, d’espace et de mise en scène. »

On connaît les origines foraines, vous leur faites écho avec les combats de catch ou les héros de voltige…

« Il y a un cousinage entre la farce et des héros comme Superman. Le rapport est basé sur l’exploit, la compétitivité, la force et le pouvoir. Molière peut remettre en place ces choses-ci aujourd’hui dans l’imaginaire des spectateurs. La charge caricaturale s’appuie aussi sur l’acrobatie. Tout peut chuter très vite, le personnage et le comédien. Les équilibres montent et les tensions arrivent, les pirouettes rétablissent les rapports entre le public et le comédien. C’est très ludique comme spectacle. »

Molière s’invite au collège – Le Bien Public 20 juin 2010

Molière s’invite au collège
Dernièrement, l’ensemble des élèves de 6e du collège chevignois ont eu le loisir de voir la pièce Le Médecin volant de Molière. Ainsi, ce ne sont pas moins de deux cents élèves qui, durant deux jours de représentations, ont pu assister à ce spectacle grandeur nature.

Cette comédie, la toute première du célèbre dramaturge français, était pour l’occasion interprétée par la compagnie Le Rocher des Doms. Cette pièce travaillée en classe, durant une dizaine d’heures, notamment avec Sylvie Valoo, professeure de français et certifié dans le domaine du théâtre.


Le Médecin volant, une pièce renversante.

Photo Romain Lelièvre

Les trois acteurs ont offert une belle prestation – Romain Lelievre

Le théâtre vient aux jeunes

« Les jeunes ne vont pas forcément au théâtre alors je trouvais intéressant que le théâtre vienne à eux. Par ailleurs, cette pièce méconnue et travaillée en cours donnera lieu à des échanges dans les jours à venir », a indiqué la professeure.

Ainsi, cette œuvre de Molière a pris toute sa dimension grâce à la prestation des trois acteurs. En effet, Sylvain Marmorat, Laurence Boyenval et Bénédicte Ressot ont proposé une adaptation moderne de cette pièce séculaire.

« Il est toujours agréable de jouer devant un public plus jeune, car lorsqu’on interprète une comédie, les rires fusent plus spontanément. Ces adolescents se lâchent sans aucune retenue et cet enthousiasme vient nous contaminer de façon bénéfique », a souligné Sylvain Marmorat au terme de la première représentation.

Le Médecin Malgré lui – Le bien Public 15 juin 2010

Une pièce qui virevolte
Dans cette comédie acrobatique, Sganarelle devient pour la première fois médecin malgré lui  il doit tromper Gorgibus pour permettre aux amoureux, Lucile et Valère de se voir en cachette. Dans ce véritable numéro de transformation, le valet devient savant, le médecin virevoltant et les comédiens virtuoses. Ils donnent l’élan indispensable aux retournements de situation, aux métamorphoses physiques, aux pirouettes scéniques. Telle une exhibition de lutteurs de foire, les volte-face des personnages bousculent l’intrigue, renversent les rôles et imposent des corps à corps tonitruants. Les spectateurs sont entraînés dans un rythme endiablé, animé par l’agilité de l’acteur, la pétulance des personnages et l’incroyable vigueur de l’écriture de Molière.
Les comédiens de la compagnie se dépensent sans compter sur scène

Un Molière encore jeune qui écrit des textes en fonction de ses maigres moyens.

Dans l’enceinte du château de Mâlain, une scène a été construite et permettra de recevoir des spectacles dont cette pièce virevoltant de Molière. Comme tout spectacle en extérieur, “une petite laine” est à prévoir et, en cas d’intempéries, un repli a été prévu.

Une pièce qui virevolte – Le Bien Public 9 juillet 2010

Vendredi 9 Juillet 2010
Arts & Loisirs
Une pièce qui virevolte
Dans cette comédie acrobatique, Sganarelle devient pour la première fois médecin malgré lui  il doit tromper Gorgibus pour permettre aux amoureux, Lucile et Valère de se voir en cachette. Dans ce véritable numéro de transformation, le valet devient savant, le médecin virevoltant et les comédiens virtuoses. Ils donnent l’élan indispensable aux retournements de situation, aux métamorphoses physiques, aux pirouettes scéniques. Telle une exhibition de lutteurs de foire, les volte-face des personnages bousculent l’intrigue, renversent les rôles et imposent des corps à corps tonitruants. Les spectateurs sont entraînés dans un rythme endiablé, animé par l’agilité de l’acteur, la pétulance des personnages et l’incroyable vigueur de l’écriture de Molière.
Les comédiens de la compagnie se dépensent sans compter sur scèneUn Molière encore jeune qui écrit des textes en fonction de ses maigres moyens.Dans l’enceinte du château de Mâlain, une scène a été construite et permettra de recevoir des spectacles dont cette pièce virevoltant de Molière. Comme tout spectacle en extérieur, “une petite laine” est à prévoir et, en cas d’intempéries, un repli a été prévu.InfoReprésentations ce soir au château de Mâlain à 19 heures, ainsi que samedi 10 et dimanche 11 à 18 heures. Tarifs  10 € (2 € pour les moins de 10 ans).