La Fille Bien Gardée

Cinq comédiens aguerris, une violoncelliste rompue au spectacle vivant, adaptatrice des partitions chantées et accompagnatrice en live des représentations,  le tout sur un texte virevoltant d’Eugène Labiche, inspiré, rempli  de l’énergie des farces de Molière font de ce spectacle un bijou de joyeusetés, d’imprévus loufoques.

Scénographie simple et efficace, nous passons de l’extérieur à l’intérieur du boudoir de la baronne, avec au fond, la chambre de l’enfant Berthe, nœud de l’intrigue.

On rit beaucoup, mais derrière cette farce simple, il y a le Paris qui se transforme, les cabarets qui s’installent intra-muros, le bruit de la fête attirant immédiatement les deux domestiques Marie et Saint-Germain,  prêts à tout abandonner pour aller danser. Et là le chaos commence….

A consommer sans modération….

Le cirque est là, Molière aussi ! Ce n’est pas rond, les arêtes sont tranchantes.

L’intrigue de la pièce est entièrement fondée sur le comique de situation. C’est samedi soir, La Baronne de Flasquemont sort et confie sa fille Berthe à la bonne garde de ses deux domestiques, Marie sa femme de chambre, et Saint Germain son chasseur. Heureux d’avoir le champ libre, persuadés que la fillette qui vient de s’endormir ne s’apercevra de rien, ils décident de se rendre au bal Mabille situé sous leur fenêtre. Berthe se gardera toute seule ! Mais …

« Nous avons choisi ce texte de Labiche car il répond complètement aux besoins de joie de nos contemporains.  Par une quantité de jeux de scène (dont ceux proposés par Labiche), par le traitement des costumes, du décor, nous mettrons en évidence le côté farcesque de la pièce.

Ce qui m’intéresse au-delà de la farce c’est le regard corrosif et lucide de Labiche sur sa société et ses travers, ainsi que la noirceur de son humour et la férocité de ses portraits :

Une baronne, avec des obligations mondaines, élevant sa fille seule, confiante

Une fillette, intelligente, insupportable et tyrannique,

Deux domestiques peu scrupuleux, fourbes et menteurs.

Tous sont sympathiques.

Il n’y a rien de tragique dans cette pièce, seulement des événements qui mettent les protagonistes dans des situations parfois inconfortables où le mauvais côté de leur personnalité se révèle sans sur-jeu, sans appuyer le trait. »

Sylvain Marmorat

Le spectateur doit rire, mais comme dans toute farce il doit pouvoir se reconnaître

Jeu : Lolita Franck, Lison Goillot, Adeline Moncaut, Loïc Galenski, Sylvain Marmorat

Musique :

Evelyne Peudon

Costumes et décor : Louisa Breysse

Direction comédiens : Laurence Boyenval

Production :

Compagnie Le Rocher des Doms

avec les soutiens de Compagnie Résurgences, La Mairie de Cohons, Les Jardins de  Vergentières, Ville de Talant, Ville de Dijon, Conseil départemental de Côte d’Or, DRAC Bourgogne Franche Comté

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