Clap et Black Out de Louis Calaferte – DOSSIER

Texte : Louis Calaferte

Mise en scène : Valéry Forestier

Jeu : Laurence Boyenval et Sylvain Marmorat

Pour consulter le dossier, cliquer sur le lien dossier CLAP & BLACK OUT

D’un personnage à l’autre, comme on enlève un chapeau, deux comédiens nous emmènent visiter la vie, ses cruautés, ses cocasseries et ses absurdités par la lorgnette de Louis Calaferte.

A la fois solistes et duettistes, ils nous font rire, nous terrifient et nous offrent des petits morceaux du monde que nous savourons avec délectation, tout en sachant que c’est un peu nous que nous regardons. Quel plaisir !

Des textes grinçants et drôles, mettant en scène une galerie de personnages aussi vrais que terrifiants, dans une scénographie épurée.

Les situations absurdes imposent une familiarité, et le miroir déformant que manipulent les deux comédiens renvoie au spectateur une image du monde composée d’une succession de petits instants de lucidité aussi cruels que clownesques

Le Bien Public – TALANT – Samedi 2 juillet 2005

Pour un « clap » de théâtre

Une triple performance offerte chaleureusement à un public conquis […]. Un décor chic et choc, souhaité par le metteur en scène Valéry Forestier et construit fort habilement par Bernard Cavin et Frédéric Céfaï. Sombre, dépouillé et fonctionnel, il permet cette alternance entre le « vécu » et le « conté ». Ce castelet où tout pivote, tout s’allume, tout s’éteint à volonté, sert efficacement le jeu des acteurs tout en ombres et lumières. De cette « boite à images » sort un son en forme de texte doux-amer, un ton toujours juste, jamais pontifiant. On dirait parfois du Saint-Exupéry, parfois du Ionesco. C’est toujours du Calaferte de la meilleure facture où majoritairement l’absurdité du quotidien l’emporte. Elle, Laurence Boyenval, au micro, voix profonde parfois mélo. Lui, Sylvain Marmorat, à la cloche et tout en facéties, excellent soliste et duettiste idéal. Pourquoi un micro, pourquoi une cloche ? Pour rythmer et introduire des extraits aussi dissemblables que « le papa chasseur » ou « le mariage » et ménager des périodes d’action et de réflexion. Le jeu scénique, parfaitement réglé associé à une interprétation remarquable, rend tout délectable, évident et formidablement drôle. Une complicité d’emblée établie avec les spectateurs pour un réel plaisir. Et un final enlevé aux accents décalés d’un « Glory Alléluia » scandé par tout le public.

Pierre Triquenaux.

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